Découvrir la batterie de Merville

Le projet du Mur de l’Atlantique

Alors que les Allemands asseyaient leurs positions sur les territoires conquis lors de la bataille de France et que l’heure était à l’administration de ceux-ci, la question de la défense de leurs positions acquises devinrent capitales.

La réflexion et la mise en place du projet « Mur de l’Atlantique » est mis en place. Il a pour objectif de protéger le 3e Reich d’éventuelles attaques et invasions sur leur flanc occidental, de Biarritz à Dunkerque. La normandie étant bien entendu la cote la plus proche des Anglais, il fut une priorité dans la réflexion de cette défense côtière.

Le Reich, donne donc la responsabilité au génie civil Fritz Totd et a son organisation Totd de concevoir un ensemble de structures capable de résister aux assauts et de repousser les futurs ennemis.

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Pour les parents les plus avides d’un peu de repos, ils pourront s’allonger les doigts de pieds en éventail en profitant du soleil.

 Les fossés, construits à la hâte, n’eurent pas le temps d’arriver à l’objectif d’entourer le site à l’arrivée de Rommel, désormais responsable de la bonne défense du mur de l’Atlantique.

Lors de sa visite, il n’y trouva d’ailleurs au lieu de canons de 150mm, que de 4 canons de type Skoda de 100mm datant de la Première Guerre mondiale tout de même capable de tirer huit obus par minute.

Les tirs de ceux-ci étaient réalisés à l’aveugle puisque située à deux kilomètres des cotes.
Les cibles étaient signalées par téléphone par un poste d’observation directement niché sur la plage.

Nous ne savons pas vraiment si Rommel, considérant ce secteur marécageux comme un piège idéal, décida de noyer les alentours pour ralentir la progression ennemie, ou si c’est le fait de fortes pluies passées qui offrirent un terrain des plus difficiles à franchir pour les alliés. Quoi qu’il en soit, outre manche, l’opération Overlord était lancée et la taille impressionante du dispositif de Merville Franceville détectée par l’aviation alliée convainc les généraux à la considérer comme une des cibles prioritaires pour le Jour J.

En effet, les casemates H611 étaient normalement équipées d’artillerie capable d’attaquer à 17km et donc de mettre à mal l’objectif de la plage Sword, ou plage de Ouistreham.

Merville Franceville, une situation des plus stratégiques

Totd, s’inspirant des craintes de Vauban 500 ans avant lui, voit en la place de Merville Franceville une position idéale pour protéger Caen, la capitale de la Normandie, des invasions maritimes qui pourraient surgir par l’orne et son estuaire. Il fit donc appel a l’entreprise Rittmann, une société allemande ayant installé des bureaux à Houlgate pour concevoir ce qui serait 4 ans plus tard, l’un des objectifs prioritaires de l’opération Overlord.

La mise à contribution de la population locale se fit, sous le régime de l’occupation, bon gré mal gré.

Des moyens d’envergures pour un objectif capital

Dans un premier temps, quatre casemates virent le jour, dont la plus grande, de type H611, exigea pas moins de 1400m cube de béton. De moindres dimensions, les trois autres nécessiteront 500m3 chacune.
Dans un souci de camouflage, toutes les structures furent enfouies afin de ne pas être détectées par l’aviation alliée.

Vint alors l’installation de l’équipement militaire défensif lourd dont un FLAK (Flugabwehrkanone, célèbre canon antiaérien), des abris antiaériens et des dispositifs sol tel que des mitrailleuses Tobrouks et des fossés antichars en prévision d’une invasion massive de l’alliance atlantique qui se dessinait déjà. Deux énormes palissades en barbelés et un champ de mines conséquent viendront parfaire le dispositif.

Déclenchement de l’opération Overlord

Depuis quelques semaines, déjà, la batterie était la cible de bombardements intenses malgré les tirs de protections de la FLAK. La grande étendue de la batterie se montrait donc déjà comme un paysage lunaire martelé par les raids aériens.

Le lieutenant-colonel Otway, responsable de l’opération avait prévu un plan complexe mêlant bombardements intensifs, opération d’infiltrations et solutions de secours par le déclenchement d’ un croiseur léger au large, le HMS Arethusas sous le drapeau anglais.

Malheureusement, le 6 juin, au petit matin, rien ne se déroula comme prévu, notamment à cause du temps nuageux et des confusions entre l’Orne et la Dive qui dispersa les zones de largage des hommes et du matériel.

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À l’heure du rendez-vous initial, les forces se trouvaient éparpillées dans une zone de 16 kilometres.
Peu de temps plus tard Otway ne put compter que sur 150 hommes au lieu des 600 prévus, dépourvus de leur équipement et armes lourdes. 

Il fallut pourtant agir vite et le lieutenant-colonel décida de mener l’assaut en regroupant ses forces en 4 groupes d’assaut.

Repérées lors du passage du champ de mines, les mitrailleuses allemandes déciment le flanc des assaillants, qui dans le chaos, chargent à la baïonnette et à la grenade. La deuxième section fait feu de tout bois contre la porte principale et crée une diversion qui divise la défense allemande se sentant assaillie de toute part. Deux planeurs vinrent atterrir et les parachutistes arrivèrent pour leur porter soutien.

N’ayant pas de quoi éventrer les murs de barbelés, les soldats anglais s’étalent dessus pour former un véritable passage pour les autres. Le champ de mines aura raison de nombreux autres par manque de marquage.

Après une lutte acharnée des troupes d’élites, tous les canons étaient pris par l’assaut et la bataille ne s’acheva qu’à 5h du matin. Des 50 soldats allemands, ne restaient que 6 en état de combattre et une trentaine de blessés. Des 150 parachutistes anglais, 65 furent tués. Mais l’objectif était atteint. Et la route pour la libération de Paris pouvait reprendre.

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